La station balnéaire du Bois-de-Cise est issue du lotissement d'une valleuse boisée. Cette dernière faisait partie d'une forêt plus vaste, dont la taille n'a cessé de s'amenuiser depuis les défrichages des moines bénédictins au cours du Moyen Age et leur mise en culture progressive (source : Monborgne).
On trouve encore non loin du Bois-de-Cise les bois de Rompval (commune de Mers-les-Bains) et celui de Lamotte(commune de Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly), dépendant de cette même forêt ancienne. Sous l'Ancien régime, le Bois-de-Cise, terrain de chasse, appartient à la Chatellenie d'Ault dont dépend aussi le château de la Motte reconstruit après 1794, commune de Saint-Quentin-La-Motte-Croix-au-Bailly). Des guides touristiques nous précisent l'historique des terrains au 19e siècle, avec quelques incertitudes : le bois appartenait à l'origine à la famille Delorgne (ou Delegorgue...) de Souplicourt ; en 1853 (ou 1863), il passe entre les mains du président de la Chambre de commerce de Dieppe, un certain Saint-Hilaire-Dufour, qui en fit un rendez-vous de chasse.
Ce dernier le cède en 1883 à M. Chardin, demeurant au Tréport (Seine-Maritime). Jean-Baptiste Theulot, marchand de vins à Mercurey (Saône-et-Loire) et neveu de Louis Gros, fondateur de la station voisine d'Onival (commune d'Ault), achète ses premiers terrains du Bois-de-Cise vers 1896 imposition du cadastre en 1899), à ce même Chardin (source : matrices cadastrales des propriétés non bâties).
Un cahier des charges est établi le 5 février 1898, réglementant le lotissement de près de 500.000 mètres carrés de terrains, divisés en 400 lots dont la superficie varie de 180 à plus de 1700 mètres carrés, les prix variant selon la situation sur le site, de 8 à 25 francs le mètre carré en 1898 (source : Theulot et Monborgne).